Notre parcours

Alain Maret

J’ai été père à l’âge de 22 ans. J’ai alors commencé mon chemin professionnel (un peu par hasard) dans l’informatique, jusqu’à occuper un poste d’adjoint à la direction dans une entreprise de services. Un jour l’opportunité de reprendre l’entreprise s’est présentée. C’est à ce moment que j’ai pris conscience que ce qui m’intéressait vraiment, c’était les gens et les relations humaines. J’ai tout quitté pour créer un restaurant végétarien, une plateforme de lancement de projets et un réseau d’alternatives sociales, écologiques et durables (etiks). Cette plateforme a permis la naissance du jardin partagé de Sion, de l’école Educaterre, des repair cafés de Sion, du tour des alternatives, du festival « Sion fait autrement », et de bien d’autres projets. Chemin faisant, je me suis formé :

• à des méthodes et des outils de gouvernance agile  (un cadre de gestion qui favorise l'adaptabilité et la collaboration et qui repose sur des principes tels que la transparence, l'autonomisation des équipes et l'amélioration continue des processus)
• au rôle de facilitateur (qui aide un groupe à comprendre ses objectifs communs et l'accompagne pour s'organiser et atteindre ces objectifs en employant le plus souvent des outils et méthodes d'intelligence collective)
• à des outils d’écoute et de communication

Nourri par ces expériences, j’ai réuni l’équipe d’artisans du lien, avec laquelle nous avons accompagné plus d’une centaine d’organisations.
Tout au long de ce parcours, j’ai expérimenté, adapté et développé des outils et des processus qui permettent de libérer l’énergie et le potentiel humain, dans un contexte dans lequel les individus sont de plus en plus mis sous pression.
La soupape est née.
                                                                                                                                                                       

Marc Mariéthoz

J’ai déjà eu deux vies.

La première fut classique et confortable : une enfance heureuse, des études menées sans encombre jusqu’à l’obtention d’une licence en sciences politiques. Professionnellement, j’ai intégré une compagnie d’assurance dans laquelle j’ai gravi les échelons pour devenir cadre d’une équipe dédiée à la promotion de la santé en entreprise. Je suis devenu père de deux enfants. Puis, veuf et gravement blessé, j’ai démarré ma deuxième vie. Confronté à la fragilité de l’existence, j’ai pris la décision la plus fondamentale de mon histoire: tout quitter et vivre en accord avec mes convictions. Ce fut le début d’une aventure passionnante en tant qu’indépendant, débutée par la gestion d’un gîte de montagne. Pendant cinq ans, j’y ai expérimenté l’auto-gouvernance et découvert les ressorts qui la favorisent. C’est aussi à ce moment-là que j’ai initié, accompagné et pris part à une multitude de projets collaboratifs : un groupement citoyen dans ma commune, une épicerie participative, la gestion collective d’un restaurant de village, et bien d’autres. J’ai poursuivi ces apprentissages avec les artisans du lien. Au sein de ce collectif d’indépendant-es, pendant dix ans, j’ai accompagné des dizaines d’organisations, aussi bien que les individus qui les composaient : mouvements citoyens, associations, coopératives, écoles et quelques entreprises. La découverte de ce nouveau type d’organisation, de la communication non violente et de la permaculture ont élargi mon horizon. J’ai alors posé un regard neuf sur les expériences décourageantes que j’ai vécues en tant que salarié : il ne s’agit pas d’un chef borné, d’un supérieur inconséquent ou d’un collègue incompétent ; c’est le système organisationnel lui-même qui induit ces comportements irritants, au détriment des individus. Avec cette attention accrue aux enjeux systémiques, je me passionne pour la recherche et la mise en œuvre de structures organisationnelles qui libèrent l’envie de contribuer des individus. 

La soupape est née.